Jeune fille au pair
Chapitre 1
Départ vers Venise
Le taxi arrive à la gare de Lyon. Je descends, récupère mes valises, mon sac, et m’avance vers l’entrée principale. Je marche lentement, profitant des rayons de soleil de cette fin août qui caressent mes jambes et chauffent mes cuisses à travers le fin tissu de ma jupe.
Je suis en avance, le train de nuit pour Venise ne part que dans 1 heure. Je me dirige vers la librairie afin de trouver de quoi occuper les 15 heures de voyages qui m’attendent. Ma phobie de l’avion et une certaine nostalgie de l’enfance m’ont fait préférer ce moyen de transport. Je prends au hasard un hebdo populaire et une petite douceur chocolatée.
Direction la brasserie de la gare en face des trains grandes lignes. De là j’ai une vue d’ensemble des quais et je peux surveiller le tableau des départs. En sirotant mon Coca light, mes yeux se portent au hasard sur les gens qui vont et viennent, se retrouvent et pour quelques-uns semblent perdus. Enfoncée dans mon siège en rotin, ma jupe est remontée sur mes cuisses bronzées. Je surprends 2 jeunes hommes en grande conversation le regard braqué sur moi. La situation ne me déplaît pas, il m’arrive souvent de jouer à me montrer.
Faisant comme si je n’avais rien vu je me penche vers mon sac posé au sol pour y prendre le billet acheté sur le net. Ce faisant, mon chemisier que j’ai omis de boutonner au-delà de ma poitrine, baille et laisse entrevoir à ces messieurs une partie de mon anatomie. Mes seins sont libres de soutien-gorge (il fait si chaud). En me redressant je décroise les jambes de manière à faire remonter un peu plus le tissu qui protège mon intimité. Discrètement je regarde dans la direction de mes voyeurs qui n’en perdent pas une miette. Ce petit jeu commence à m’échauffer. Dommage que je n’ai plus trop de temps pour faire plus ample connaissance avec ces hommes plutôt beaux gosses. J’aurais volontiers passé un moment entre les 2. Je ferme les yeux en essayant d’imaginer ce qu’ils m’auraient fait. Un frisson me parcoure le ventre et je sens mon vagin se liquéfier. La pointe de mes seins s’érige, et le frottement sur le tissu renforce mon excitation.
- « Ma petite Margot, il va falloir que tu te calmes, sinon ton voyage va te paraître encore plus long »
Une voix féminine annonçant que mon train est à quai me fait ouvrir les yeux et me sort de ma douce léthargie. En me levant je me tourne vers mes admirateurs, leur adresse mon plus beau sourire et un petit clin d’œil amical. Tirant mes bagages derrière moi, je me dirige vers le wagon qui va m’amener vers cette belle et mystérieuse ville qu’est Venise.
La voiture-lit qui m’a été attribuée se trouve presque au bout du quai. Pas trop de monde à l’embarquement. Un steward m’aide à monter mes bagages et à m’installer dans une cabine. Elle est assez spacieuse, prévue pour 4 personnes, avec un petit coin lavabo pourvu de 3 sets de toilettes (brosse à dent, dentifrice, savon) et de 3 serviettes. Le steward m’informe que pour l’instant la cabine n’est
pas « installée » en version nuit, mais que cela sera fait pendant que je serai au wagon-restaurant. Je m’assois et regarde par la fenêtre les voyageurs qui vont m’accompagner pour cette longue nuit. Il y a des familles, des couples et quelques hommes d’affaires que l’on reconnait à leurs costumes chics. Je me demande quels vont être mes compagnons de cabine.
Ça toque à la porte et le steward, tout en s’excusant de me déranger, place dans les coffres 2 valises et un gros sac.
- « Ce sont les bagages des personnes partageant votre cabine. Ils sont allés directement au Wagon-restaurant pour se rafraîchir et réserver une table. Je me prénomme Bastien et je suis à votre disposition en cas de besoin. Bonne nuit et bon voyage »
- « je n’y manquerai pas, bonne soirée »
Une fois seule, je prends la décision d’attendre le départ qui ne devrait plus tarder pour aller manger. Moins de 2 minutes s’écoulent quand une légère secousse m’indique que la rame s’élance pour un voyage sans escale vers mon nouveau travail. Demain matin je vais rencontrer mes futurs employeurs. Cette année de jeune fille au pair dans une famille va me permettre de parfaire mes connaissances de la langue et de la culture italienne, et m’aidera à payer le reste de mes études.
Ça y est, le train est bien lancé maintenant et défilent sous mes yeux de vieux bâtiments, des barres d’immeubles immenses et des usines de toutes sortes. Cette noirceur me mets mal à l’aise. Je me lève, prends mon sac à main et sors de la cabine direction le restaurant.
Je dois traverser 2 wagons pour m’y rendre et m’apercevoir que toutes les tables sont déjà occupées. Je m’approche du bar et
commande un whisky en surveillant du coin de l’œil qu’une place se libère.
- « Voulez-vous que je vous installe à une table occupée ou préférez-vous attendre ? mais cela risque d’être assez long. »
- « Vous m’avez fait peur Bastien, je ne vous ai pas vu arriver »
- (petit sourire espiègle)
- « Je veux bien que vous me trouviez une place »
- « Les personnes qui partagent votre cabine veulent bien partager aussi leur table » me dit-il en me montrant un couple d’une trentaine d’année.
- « Très bien, c’est plutôt mieux pour faire connaissance »
Je descends de mon tabouret et le suis entre les tables. Le couple regarde dans notre direction et je sens leurs regards s’attarder tout au long de ma silhouette. Lui à l’air assez grand, brun aux yeux verts, plutôt mince, un bel homme. Elle est brune aussi, les yeux noirs, la peau mate, la poitrine mise en avant grâce au décolleté de son pull en V. Je devine sous la table des jambes gainées de bas malgré la chaleur extérieure et une superbe paire d’escarpins noirs.
- « Bonsoir »
- « Bonsoir, ravi de vous convier à notre table. Je m’appelle Adrien et voici Claudia mon épouse. Je vous en prie, prenez place»
- « Enchantée, moi c’est Margot. Merci » dis-je en m’asseyant.
- « Nous avons beaucoup de chance de tomber sur une si jolie personne pour partager notre cabine » dit Claudia avec un sourire éclatant.
- « C’est vrai que ce n’est pas toujours le cas »
- « Pour ma part c’est mon 1er voyage en train de nuit je découvre un nouvel univers »
- «Ce type de transport amène souvent son lot de surprise et de découverte. Nous voyageons toujours ainsi à travers l’Europe et nous ne nous lassons pas des rencontres que nous faisons, n’est-ce pas mon chéri ? » me dit Claudia en me regardant dans les yeux.
J’ai déjà vu ce genre de regard lors de certaines soirées particulières. Des souvenirs de plaisirs multiples remontèrent le long de ma colonne vertébrale, me faisant frissonner.
- « Oui mais nous aurons tout le loisir de vous en parler au cours de la soirée. Nous en étions encore à l’apéritif, vous reprendrez bien encore quelque chose Margot ? »
- « Avec plaisir. Un autre whisky » dis-je en me tournant vers Bastien qui attendait.
La soirée prend une tournure inattendue. Moi qui m’étais interdit de trop fantasmer sur les 2 voyeurs de la brasserie, de peur de rester sur ma faim, je me retrouve à table avec ce qui pourrait être un charmant duo de coquins.